On nous demande :
Par rapport à la perspective d’avoir 15,6 millions de véhicules électriques (la moitié du parc de véhicules particuliers) en 2035, diriez-vous que c’est :
possiblesouhaitable
- et pourquoi
Cette question trouve pour partie sa réponse dans les exposés du Forum Smartgrids de la CRE sur le véhicule électrique précisément.
Comme nous l’a indiqué l’économiste de la Chaire Armand Peugeot sur la mobilité électrique, Yannick Pérez (Professeur à Centrale-Supélec), les paramètres économiques de ce marché laissent augurer que les 15 millions de véhicules électriques sont possibles pour 2035.
Il nous a montré en particulier que le bilan économique [acquisition + usage] de l’achat d’un véhicule électrique en France est pertinent. Il l’est plus encore en Norvège où 35 % des véhicules vendus le mois dernier étaient motorisés à l’électricité.
Sur cette question relative à la taille du parc de véhicules électriques, c’est moins le véhicule qui pose question que les infrastructures de recharge. C’était d’ailleurs la question centrale du débat organisé par la CRE. Les équilibres à trouver entre [temps de recharge] / [lieux de recharge] / [capacité des réseaux] restent à trouver. Cela fait peu de doutes qu’on trouve des solutions à ces questions, que les réponses viennent des gestionnaires de réseaux, des constructeurs automobiles et de nouveaux entrants.
Maintenant, est-ce souhaitable ?
Le véhicule électrique est clairement un atout pour rendre le système électrique plus performant, plus « renouvelable ». Un véhicule électrique est une batterie et les batteries sont extrêmement utiles pour les gestionnaires de réseaux électriques pour équilibrer leurs réseaux en fréquence.
Cependant, l’essor du véhicule électrique a des externalités comme nous le disent les économistes pas totalement neutres. La batterie d’un véhicule électrique nécessite beaucoup de lithium et de cobalt et ces externalités sont clairement à l’extérieur, en République du Congo pour le Cobalt et sont opérées dans des conditions très très mauvaises pour l’homme et pour la nature.
Pour autant, l’exploitation du pétrole et son convoyage ne sont pas exemplaire non plus.
A chacun d’apprécier cela mais la réponse à cette dernière question n’est pas binaire. Il y a du positif … mais pas que.