La précarité énergétique concerne environ 4 millions de foyers en France. Cette question est clairement identifiée dans les politiques énergétiques européennes et nationales.
En France, nous avions les tarifs sociaux pour le gaz et l’électricité qui permettaient aux foyers éligibles de bénéficier d’un accès à l’énergie à des prix bonifiés mais à des niveaux de puissance réduits. Ce dispositif n’a a priori pas pleinement convaincu. Par plus que le système anglais avec des compteurs spécifiques supposés aider les ménages en précarité.
Le Commission Européenne a orienté les pays membres à mettre en place un chèque énergie que la France a expérimenté dès mi-2016 et propose aujourd’hui un dispositif national et opérationnel.
L’expérimentation s’est montrée concluante. De plus, le chèque Energie présente deux avantages clairement reconnus :
- il permet au foyer de disposer d’un accès à l’énergie (électricité, gaz, fioul, GPL, granulés, bois, etc…) sans privilèges pour certaines sources d’énergie et sans contraintes de puissance ou de volume (au contraire des tarifs sociaux)
- il permet de financer non pas la source d’énergie mais aussi les travaux d’isolation. C’est une excellente disposition vis à vis de la transition énergétique dans la mesure où l’énergie la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas !
Enfin, le chèque Energie ne correspond pas à une somme d’argent donnée au ménage sans qu’on sache vraiment quel usage en en fait. Le chèque Energie est délivré et utilisé pour le paiement de l’énergie ou des prestations d’isolation par un organisme d’état.
Le chèque Energie est clairement un progrès dans le traitement de la précarité énergétique. Pour notre part, nous préconisons une petite amélioration de ce dispositif avec un abondement quand le chèque est utilisé pour des travaux de rénovation. En effet, orienter l’aide vers le bâti plutôt que vers la consommation d’énergie est par construction plus utile dans la lutte contre le réchauffement climatique, plus efficace pour le rééquilibrage de notre balance commerciale et enfin bénéfique à l’emploi en France.