Le titre est optimiste mais nous voulons voir le verre à moitié plein.
La Commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale a organisé il y a quelques semaines des consultations au travers de 3 tables rondes sur les compteurs communicants (Linky et Gazpar) avec une réelle diversité chez les intervenants.
Le premier constat est que le politique, le régulateur, en fait l’ensemble des acteurs pointent le manque de communication fait sur le comptage communicant. Comme cela a été signalé durant l’audition, la communication des pouvoirs publics lors du lancement de la Télévision Numérique Terrestre, alors qu’il s’agissait pour beaucoup de diffuseurs privés sur ces réseaux TNT, a été massive. Et bizarrement, pour un service public (celui de la distribution de l’électricité, sous la responsabilité organisationnelle de l’état), la communication sur cette première brique que constitue le comptage « intelligent » dans l’émergence des smartgrids a été quasiment inexistante. Pire, le gouvernement ne parle que de transition énergétique et fait complétement l’impasse sur la dimension « réseau » essentielle dans la réussite de cette transition.
Notre regard sur le sujet est neutre et nous ne défendons aucun intérêt particulier, mais nous considérons clairement que les pouvoirs publics ont été coupable de ne pas avoir fait leur travail sur ce sujet. C’est bien le Conseil Européen (les représentants des états des 27) qui a très fortement incité chaque pays à déployer des compteurs communicants … pour réussir la transition énergétique en favorisant l’injection des énergies renouvelables intermittentes. Et ces pouvoirs publics ont laissé le débat s’enliser sans jamais vraiment intervenir et finalement en jouant contre la transition énergétique sans cesse réclamée par ces mêmes « politiques ».
Ces tables rondes nous permettent de bien resituer les débats et d’assurer la cohérence nécessaire des décisions prises.
Une réflexion au sujet de « Le pouvoir politique se penche (enfin) sur la question du compteur Linky. »