Le 15 janvier dernier, RTE a inauguré une nouvelle ligne de 225 kV en Bretagne. Cette ligne a évidemment vocation à améliorer les interconnexions et partant la sécurité d’approvisionnement électrique pour les bretons.

Pour revenir sur la solidarité entre les territoires, il faut savoir que la Bretagne importe 86% de l’électricité qu’elle consomme. Donc, sans les moyens de production des autres régions, sans un réseau électrique géré par RTE et Enedis permettant l’acheminement de cette électricité, la Bretagne serait bien sombre.

La CFDT se bat régulièrement contre le repli sur soi des territoires qui veulent pour beaucoup être localement et égoïstement en autonomie. Comme si produire de l’électricité là où c’est pertinent pour que d’autres  puissent en disposer était mal.

Mais allons un peu plus loin dans le raisonnement. La Bretagne est aujourd’hui en nette sous capacité de production, mais le développement de l’éolien, notamment off-shore, peut rebattre les cartes et faire que la Bretagne, quand les vents sont favorables, produise plus qu’elle ne consomme. Et qu’elle devienne ainsi à son tour solidaire d’autres territoires comme l’ile de France qui n’auront pas les mêmes capacités de production au même prix.

C’est ça la solidarité et elle est par définition à double sens. Et on peut, on doit aller plus loin. RTE étudie en effet une interconnexion entre la France, la Bretagne et l’Irlande pour faire in fine de l’Europe un territoire à énergie positive. C’est là une belle ambition.