Nous avons déjà eu l’occasion dans la matinale de souligner à quel point l’Allemagne est dans le paradoxe sur sa politique énergétique. Elle se veut en pointe sur la transition énergétique et pourtant, elle continue à produire de gros 4×4 et à faire tourner ses centrales au charbon.

Et ça va va continuer.

En effet, les discussions qui s’achèvent sur la constitution du futur gouvernement de coalition enterrent encore plus les objectifs bas-carbone.

Prenons cette image symbolique de la défaite de l’Allemagne sur le terrain d’une électricité bas-carbone.

Le gouvernement a validé la destruction d’une partie du village d’Immerath avec déplacement de la population afin d’agrandir la mine voisine de lignite.

De fait, la coalition qui s’installe a reconnu qu’elle ne pourra tenir les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Plus de combustion de lignite conduit forcément à plus d’émission de CO2. Le charbon est encore à l’origine d’environ 40% de l’électricité outre-Rhin !

A ce niveau, le problème est que l’Allemagne n’a jamais autant exporté d’électricité qu’en ce moment. La paradoxe est également là. L’Europe finalise son « paquet Energie : une énergie propre pour tous les européens » et on diffère les objectifs de réduction des émissions de CO2.

Nous réclamons de notre côté un parlé vrai sur les sujet énergétiques.

L’Allemagne défend la compétitivité de son industrie par ce recours massif au lignite, source d’énergie très compétitive compte tenu d’un prix du carbone très bas. Clairement, le sujet est complexe et il a sa transposée en France avec le débat sur le nucléaire. Sans les plus de 70% d’électricité nucléaire, comment la France pourrait faire face.

Le débat engagé par l’Europe est nécessaire, il est vital pour notre avenir « climatique », il l’est aussi pour nos emplois.

Nous y prenons toute notre part et nous y reviendrons prochainement ici.