Le site cleanenergywire.org nous donne un éclairage très intéressant sur les causes et les effets de la volatilité croissante des prix de l’électricité avec entre autres choses la banalisation des prix négatifs de l’énergie électrique.
J’ai eu l’occasion de débattre sur les réseaux sociaux avec Denis Beaupin, élu Europe Ecologie les Verts à la mairie de Paris, qui affirmait que les énergies éoliennes et photovoltaïque ont démontré leur capacité à remplacer le fossile et le fissile. C’est la même posture que défend l’association NégaWatt.
Et je m’étais alors opposé à la vision simpliste qui consiste à comparer la puissance dans le mix énergétique sans jamais se préoccuper de l’énergie produite et surtout au moment où elle est produite.
Pour faire simple, 1 MW de photovoltaïque installé produit une énergie avec un coefficient de 0,2 environ sous nos latitudes soit 200 kWh par heure à comparer à 1 MW de nucléaire ou d’hydraulique (si le barrage est rempli) qui vont pouvoir produire 1 MWh par heure.
De plus, les 200 kWh de photovoltaïque ne sont acquis en moyenne que quand il fait jour, bien évidemment.
Vous le voyez, cette constante de l’énergie électrique qui veut, qui exige, que l’on produise exactement ce que l’on consomme et réciproquement impose de prendre en compte la puissance installée mais aussi l’énergie produite et surtout le moment où cette énergie est produite afin de « coller » à la demande.
Revenons donc à l’étude de l’organisation cleanenergywire.org. Elle nous dit tout d’abord que le 29 octobre 2017, les prix de l’électricité en Allemagne sont tombés à -52 €/MWh. L’article nous indique également que le nombre d’heures à prix négatif de l’électricité en Allemagne a cru de 50 % entre 2016 et 2017.
L’explication de ces prix négatifs est toute simple, ils arrivent quand la production « fatale », acquise à coût nul, issue de l’éolien et du photovoltaïque est supérieure aux besoins. A ce moment, il faut évacuer l’énergie. Et parfois, il faut payer des consommateurs pour qu’ils contribuent à cet équilibre production/consommation en augmentant contre rémunération leur consommation.
L’article éclaire ensuite sur les conséquences économiques et financières de ces déséquilibres.
Nous y reviendrons.