Ce plan que vient d’annoncer le président d’EDF Jean-Bernard Levy correspond à 25 milliards d’Euros d’investissement et semble être le signe d’un virage profond pour l’électricien français.
EDF, par son annonce, nous dit qu’il va à lui seul et d’ici 2035 multiplier par 4 la puissance installée d’aujourd’hui. Et cela doit aboutir, dans une projection de la situation actuelle, à un mix électrique avec 8% de photovoltaïque en 2035.
Sur la base de ces derniers chiffres, EDF n’est donc finalement pas vraiment engagé dans une révolution même si le symbole est fort. On peut surtout y voir une reprise en main de l’état dans la stratégie d’EDF telle que souhaitée par le ministre Nicolas Hulot.
Mais l’état ne peut pas tout et quand on sait qu’EDF doit augmenter chaque année son endettement (l’entreprise nationale dépense chaque année plus qu’elle ne gagne). Clairement, EDF a besoin de beaucoup d’argent car le nucléaire reste un très gros consommateur de cash et le nucléaire garde toute sa place dans la stratégie d’EDF. Jean-Bernard Levy a d’ailleurs dit sa conviction que le développement massif du véhicule électrique va imposer d’augmenter les capacités de production électrique. A titre d’éclairage, le transport en France consomme en énergie l’équivalent de la moitié de la production électrique actuelle.
Au final, on constate qu’EDF se met en mouvement et veut accélérer vers la transition énergétique mais la question des moyens reste brûlante.