Le site enerquire.com nous livre une analyse de la situation du marché en Allemagne avec pour ceux qui le souhaitent un accès à l’étude intégrale (500 pages en allemand !).

Si on en reste à la synthèse, on peut noter quelques informations très intéressantes notamment sur les paradoxes de ce marché bien spécifique.

Tout d’abord, l’équivalent allemand de la CRE nous rapporte que l’Allemagne a accru ses moyens de production renouvelables de 7 GW ! (plus de 4 EPR) en 2016… et … n’a PAS augmenté sa production issue de renouvelable (à l’inverse de ses capacités de production : la différence entre énergie/ MWh et et puissance/MW). En clair, les conditions météo de 2016 étaient très différentes de celles de 2015 avec moins de soleil et moins de vent semble-t-il.

Donc, et sans généralisation ni mauvais esprit, ce n’est pas parce qu’il y a plus d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques qu’il y a plus d’électricité verte sur les réseaux.

Par ailleurs, et en complément du point précédent, les émissions de C02 issues de la production électrique ont augmenté de 1% entre 2015 et 2016. Dans le même temps, les centrales au gaz ont augmenté leur production de 40%.

Enfin, toujours dans ce sujet de la transition énergétique, le déploiement de compteurs communicants n’est pas engagé et sa généralisation n’est pas prévue.

En clair, l’Allemagne est très loin des objectifs en termes de transition énergétique qu’ils soient issues des COP (suite aux accords de Kyoto) ou qu’ils renvoient aux ambitions européennes.

La France a très clairement des résultats à défendre et à valoriser. Gardons le cap et prenons le « lead » sur cette perspective européenne d’une énergie propre pour tous les européens, du nom de la future directive sur l’énergie.