Nicolas Hulot expliquait la semaine dernière qu’il se donnait un an pour juger de sa capacité en tant que ministre à mettre en oeuvre ses objectifs.

Il a cité notamment celui qui concerne un mix de production avec 50% de nucléaire d’ici 2025. Nous avions dès l’élection du président Macron pointé la difficulté majeure de cette promesse.

De plus, peu avant l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, la Cour des Comptes considérait qu’il fallait anticiper la fermeture de 17 réacteurs nucléaires avant 2025 pour respecter la Loi pour la Transition Energétique et Pour la Croissance Verte.

17 réacteurs à fermer en moins de 10 ans !

Nous avions dans la matinale déjà posé les deux questions qui s’imposent de suite :

• comment fait-on ? (on n’a pas de filière de démantèlement organisée aujourd’hui)
• quelle production de substitution ou quelles consommations en moins ?

Le journal La Tribune avec le concours de Colombus Consulting nous donne un éclairage plutôt complet sur le sujet en soulignant dès son préambule que l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) vient de reporter de plusieurs mois voire plusieurs années son avis sur la prolongation des réacteurs à 900 MW qui seront 21 à plus de 40 ans en 2021. Les 40 ans représentaient la durée de vis des réacteurs lors de leur conception.

Et les politiques, comprenant la complexité du sujet (avec nos 2 questions : comment et quoi à la place), s’abritent dorénavant systématiquement derrière l’ASN.

L’ASN, elle, connait la complexité de la mise en oeuvre d’une telle décision politique d’où la décision du report de la validation de la prolongation de la durée de vie.

L’histoire est donc loin d’être écrite… et pour celles et ceux qui veulent aller un peu plus loin, cette analyse très riche de La Tribune.