Le projet de loi de finance qui a été adopté au conseil des ministres du 17 octobre – avant hier – et qui va être mis en débat au parlement jusqu’au 19 novembre 2017 aborde la question des concessions des usines hydroélectriques.

Le texte indique que le lancement des premières procédures de mise en concurrence pourrait intervenir avant fin 2018.

Dès le 18 juillet 2017, lors de son audition par la commission des affaires économiques du Sénat, Nicolas Hulot avait dit « qu’on ne pourra pas reporter l’échéance en permanence ». L’échéance évoquée par le ministre est celle que nous a fixé la Commission Européenne avec une mise en demeure l’Etat Français sous peine de pénalités financières conséquentes.

La Loi de Transition Energétique et Pour la Croissance Verte votée en 2015 ouvrait la possibilité d’une mise en concurrence « en douceur » avec la possibilité d’assurer la gestion des ouvrages par des Sociétés d’Economie Mixte (SEM) avec une rénovation de ces derniers avec la contrepartie d’une prolongation des concessions.

Sans rentrer dans le détail, l’Europe exige de la France une mise en concurrence de l’exploitation des barrages avec production d’électricité, a priori pour aller au terme d’une doctrine. Nous souhaitons cependant rappeler ici qu’on parle de deux ressources essentielles à la nation, l’eau et l’électricité, que la gestion de l’eau retenue par ces installations est politiquement, socialement et économiquement « explosive » et qu’enfin, nous étions arrivé à des concertations entre les différentes parties prenantes bénéfiques à tous.

On a parfois le sentiment qu’on dépense de l’énergie pour casser ce qui fonctionne bien alors qu’on pourrait l’utiliser pour corriger ce qui ne marche pas.