Theresa May a pris la parole devant ses troupes pour évoquer tout un tas de choses dont le Brexit pour une petite partie (si si) et pour une autre petite partie le problème des prix de l’électricité et du gaz.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, le gouvernement de l’Angleterre, qui a inspiré des décennies durant le libéralisme dans la politique énergétique européenne, souhaite maintenant revenir à une régulation forte du marché sur l’énergie (désolé, c’est en anglais).
En effet, Theresa May a fait le choix de maintenir cette idée – saugrenue pour les ultras – pour protéger les consommateurs.
Le premier effet de cette prise de position du premier ministre anglais a été de faire chuter le cours des actions des énergéticiens en Angleterre. Le second effet a été d’inquiéter les investisseurs et les spécialistes du secteur. Les anglais doivent investir grosso modo 120 milliards d’euros dans la rénovation de leur parc de production et clairement, le risque devient majeur de voir les installations actuelles vieillir dangereusement.
Vu d’ici, on se dit que ce sous investissement -réel au demeurant – est d’abord dû à une politique excessivement libérale et court-termiste. C’est déjà arrivé aux Etats-Unis où, au début des années 2000, il a été nécessaire de provoquer des coupures par zones tant les moyens de production avaient souffert de sous-investissement.
Assurons-nous que le continent européen (sans les anglais, Brexit oblige) ne reproduise pas cette erreur.