Après une vue d’ensemble, hier, sur les différentes technologies de stockage, regardons la façon dont les puissances publiques européennes envisagent d’exister sur ce marché.

Rappelons tout d’abord les références de ce travail de fond réalisé par EDF sur le stockage : Le stockage de l’électricité, un défi pour la transition énergétique

Le stockage est aujourd’hui un secteur où les investissements sont massifs au niveau mondial avec en leader la Chine et les Etats-Unis.

L’Europe est confrontée à cette course qui risque d’être perdue pour elle si les pays de la communauté avance chacun de leur côté.

Le vice-président de la Commission Européenne propose donc, ni plus ni moins, de reproduire le modèle Airbus.

Le premier argument qui motive le vice-président de la Commission, Maros Sefcovic, est le poids économique à venir du véhicule électrique et évidemment des batteries dont il faudra disposer (il faut préserver l’industrie automobile européenne !).

Et, pour Maros Sefcovic, on ne peut pas être dépossédé de cette économie cruciale qu’est le stockage de l’électricité.

C’est donc pour la Commission Européenne un enjeu stratégique qu’elle souhaite voir pris en charge par une initiative regroupant l’essentiel des acteurs européens. La Commission serait ainsi prête à financer le lancement d’un tel « Airbus » de la batterie avec 2 milliards d’euros.

Déjà que l’ensemble ou presque des panneaux photovoltaïques sont produits hors d’Europe, ne continuons pas à développer les emplois créés par la transition énergétique ailleurs.