Engie, auparavant GDF Suez, attaque le tarif bleu devant le conseil d’état.

Nous avons récemment noté la suppression des tarifs régulés du gaz demandée par l’Anode, association qui représente les nouveaux entrants sur le marché du gaz et de l’électricité.

Cette suppression n’était clairement pas du goût des décideurs d’Engie.

Mais la décision de l’ancien Gaz de France interroge.

Engie n’a pas attendu bien longtemps entre le moment où les tarifs régulés de gaz ont été déclarés illégaux et le jour où ce concurrent d’EDF Commerce s’est manifesté pour qu’il en soit de même pour l’électricité et son tarif Bleu.

En fait, la surprise est que cette requête arrive d’Engie, on attendait plus Direct Energie ou Enercoop.

Il faut avoir en tête que les deux filiales de distribution de ces opérateurs historiques, Enedis et Grdf, ont encore des services commun. Cet héritage de l’historique EDF GDF Services est en cours de disparition mais il existe encore.

Chaude ambiance entre électriciens et gaziers.

Derrière cette petite histoire de famille, celle des Industries Électriques et Gazière, il y a la grande, la probable prochaine bataille sur le Tarif Bleu.

La conquête des clients domestiques et des petits professionnels au Tarif Bleu, raccordés à 36 kVA maximum, promet d’être rude. 

Et malgré les arguments développés par EDF pour préserver le Tarif Régulé Bleu, les éléments qui nous arrivent de Bruxelles sur la future directive sur l’énergie augure d’une fin prochaine de cette spécificité aujourd’hui très française. Ne resterait que des tarifs régulés pour les consommateurs en précarité énergétique.