Les compteurs communicants représentent l’une d’une brique de la construction d’une Europe de l’énergie qui doit donner à chacun des pays qui la compose sécurité, fiabilité, compétitivité et baisse des émissions de CO2. Même si la promesse est à nos yeux loin d’être tenue, l’importance de la généralisation des compteurs communicants est indiscutable.
En 2009 donc, la commission Européenne a engagé ce grand chantier de généralisation des compteurs communicants avec comme cible 2022.
Le compteur communicant, au delà des avantages immédiats sur la relève, la facturation réelle et la meilleure détection des fraudes, des pertes et des pannes, est hautement nécessaire au développement des énergies renouvelables intermittentes.
Une certitude à mi-2017, l’objectif ne sera pas atteint.
Parmi les pays qui feront que l’objectif ne sera pas atteint, on trouve l’Allemagne. C’est pourtant le pays qui consomme le plus, le pays où l’électricité est l’une des plus chère pour le consommateur final, et accessoirement le pays qui s’est imposé la transition énergétique la plus « dure » avec l’arrêt à marche forcée de la production électronucléaire.
L’Allemagne a fait un choix singulier qui consiste à imposer le compteur communicant à la construction neuve et à la rénovation depuis 2010 et sous certaines conditions de volume de consommation et de mix énergétique local.
Pas très simple… et pas forcément très efficace.
L’Allemagne a justifié ce choix au regard d’un rapport coûts/bénéfices peu favorable en ce qui les concerne.
Inversement, l’Italie et la Suède se sont engagées très tôt dans cette action avec, de l’avis des gestionnaires des systèmes énergétiques comme des consommateurs finaux de réels bénéfices et une satisfaction très forte des clients.
A quelques mois de la publication du 4ème Paquet Energies par la Commission Européenne, on peut espérer pour la France qui s’est clairement engagée dans la voie des « smart grids » avec le déploiement de Linky et de Gazpar sera parmi les leaders d’une transition énergétique bas carbone réussie.