Commençons tout d’abord par ce propos d’introduction : les auteurs de la matinale ne sont pas des climato-sceptiques. Plus globalement, le secteur de l’énergie en France a clairement pris le parti d’agir contre le réchauffement climatique avec notamment une production d’électricité dans l’hexagone particulièrement décarbonnée.
Petite digression sur cette question de la production d’électricité décarbonnée s’intègre dans la problématique globale de la consommation d’énergie.
Aujourd’hui, l’électricité représente quasiment la moitié de l’énergie primaire consommée (elle était de moins de 5% en 1974). On peut donc clairement considérer qu’en décarbonnant la production d’électricité, on réduit mécaniquement nos émissions globales de CO2.
Et les potentiels de réduction sont considérables dès lors qu’on s’intéresse à la consommation d’énergie primaire induite par la mobilité et par la consommation résidentielle (l’habitat).
S’agissant donc de l’évolution de la concentration de CO2, nous vous suggérons cette vision graphique qui dit à quel point nous sommes dans une dynamique … dangereuse.
On peut donc voir qu’année après année – chaque segment représente une année – la concentration de C02 augmente, s’incrémente de quelques ppm dans l’air.
Or, de quelques ppm en quelques ppm, on aboutit à une augmentation de 30% de la concentration de CO2 dans l’atmosphère entre 1998 et 2017. Et on voit bien au travers de cette représentation la logique de stratification de cette concentration de C02, année après année.
C’est bien en partant de cet enjeu majeur qu’est le réchauffement climatique que nous devons aborder la transition énergétique avec des choix politiques structurants à opérer.
A ce sujet, le ministre Nicolas Hulot a fait des annonces très structurantes sur la mobilité avec, nous l’avons vu dans la matinale, l’annonce de la suppression de la commercialisation des véhicules thermiques en 2040. Il a cependant eu un discours devant la représentation nationale moins … clair … sur le nucléaire. Il a dit sa volonté de respecter la loi qui impose un maximum de 50% d’électro-nucléaire dans le mix électrique d’ici 2025 mais il n’a pas été en capacité de dire comment on allait le faire et surtout comment on allait faire mieux que l’Allemagne qui en mettant fin au nucléaire par l’apport de production au charbon et au lignite.