Alors que l’Inde a déclaré en mai de cette année avoir l’objectif de disposer d’un parc automobile 100 % électrique en 2030, alors que Nicolas Hulot annonçait en juin 2017 que la vente de véhicules essence et diesel serait interdite en 2040, les Echos nous apportent une lecture plus proche de  la situation réelle du marché du véhicule électrique.

Les politiques annoncent des ambitions pour le moins radicales mais qui interrogent clairement sur leur faisabilité, pour autant, le marché du véhicule électrique est vraiment en train de bouger.

Sur le marché français, quelques repères tout d’abord :

• Plus de 100 000 véhicules électriques sur nos routes
• Soit 0.25 % du parc ( ! ) mais il a plus que doublé en 2016
• Un business estimé à 600 M€ en 2016 mais à 6 Md€ pour 2015

L’essor aujourd’hui réel du véhicule électrique est encore contraint par le prix de la batterie.

C’est autour de cette batterie que se joue la capacité à mettre effectivement en œuvre les promesses de nos politiques, en France comme en Inde et ailleurs.

Pour le réseau électrique, avec un tel parc de véhicules électriques, la batterie sera au cœur du système électrique de demain, au-delà du besoin de renforcement des réseaux.

Des concepts aux accents anglo-saxons émergent : avec le Vehicule To Home et le Vehicule To Grid qui disent à quel point les possesseurs de véhicules électriques seront des acteurs du système électrique.

Le véhicule, au travers de la batterie, sera un élément du système électrique qui sera sollicité soit en soutirage lors de recharges à des moments choisis – excédents d’énergie renouvelable – soit en injection sur le réseau lors de moments de trop faible production du parc.

Evidemment, des signaux prix, des outils digitaux et des rémunérations incitatives verront le jour pour que ce système vertueux se développe.

Qui aurait imaginé il y a encore peu de temps  que la voiture soit au service de la transition énergétique et du développement des énergies renouvelables ?