Les acteurs du gaz, par le développement du gaz « vert » et par la volonté des politiques territoriales, cherchent à se faire une place au soleil ( … ) dans cette période de transition énergétique accélérée.
Le gaz naturel présente en effet des avantages réels dans cette phase de transition où l’on souhaite à la fois répondre aux enjeux climatiques post COP 21 et aux volontés des territoires de se ré-approprier les politiques énergétiques locales.
S’agissant des avantages du gaz naturel, il y a celui qui relève de l’économie circulaire avec une valorisation des déchets organiques -sur un territoire – en gaz par méthanisation. Ce gaz « vert » est une vraie réponse aux enjeux climatiques dans la mesure où ce gaz est en quelque sorte un gaz « fatal » . La décomposition des matières organiques a de fait vocation à produire du gaz à effet de serre. Diriger ce gaz vers une utilisation industrielle relève clairement de l’économie circulaire et de la réduction de la consommation des ressources en hydrocarbures fossiles.
De plus, ce gaz a l’énorme avantage, en comparaison avec l’électricité, de pouvoir se stocker et, ainsi, de répondre à des stratégies de système énergétique local. On touche ici à ce que certains appellent la résilience des territoires sur l’énergie c’est à dire de la sécurisation de l’approvisionnement en énergie.
L’avenir du gaz naturel au travers du gaz « vert » ne tient cependant pas seulement sur ces procédés de méthanisation, des espoirs importants reposent sur la méthanation.
Ce dernier procédé consiste à utiliser l’électricité – idéalement quand on a des surplus d’électricité renouvelable – pour produire d’abord de l’hydrogène par électrolyse et ensuite du méthane (CH4) par un procédé dit de conversion catalytique.
Cette piste est évidemment très intéressante quant au développement des énergies renouvelables qui souffre aujourd’hui de la difficulté de l’intermittence.
Enfin, pour mettre à profit ces productions de gaz non fossiles dans un système économique toujours plus volatile, les acteurs du gaz naturel travaillent sur l’amélioration de la souplesse des réseaux (en injection et en soutirage) avec, comme pour les l’électricité et les smartgrids, les technologies du numérique.
La saine compétition entre le gaz et l’électricité se poursuit avec, on le voit pour la méthanation, des synergies potentielles très intéressantes.