La presse souffle le chaud et le froid sur l’EPR

Les bruits dont la presse se fait l’écho sont ambivalents pour le monde du nucléaire.

On nous dit que l’ASN doit valider la cuve de l’EPR de Flamanville qui, pour des raisons de trop forte teneur en carbone, faisait peser comme une épée de Damoclès sur l’avenir de FLA3. On se dirige donc vers une issue favorable quant à la mise en service de l’EPR français même si c’est maintenant plus le couvercle qui concentre les dernières inquiétudes. L’ASN doit dire dans les semaines qui viennent comment elle apprécie ces questions de qualité des aciers.

Il va sans dire que les conclusions de l’ASN sur Flamanville 3 seront regardées attentivement par la Chine et le Royaume-Uni.

Le Royaume-Uni justement où le chantier d’Hinkley Point a débuté mais semble déjà devoir supporter des délais vis-à-vis d’une mise en service en 2025.

L’EPR est un objet industriel à la fois complexe et gigantesque.

La complexité porte essentiellement sur un ensemble de multiples domaines de compétences à associer, le BTP, l’électrotechnique, l’électronique, la métallurgie, etc … et pour chacun de ces domaines des proportions plutôt hors du commun avec des pièces d’acier (cuve et générateurs de vapeur) de plusieurs centaines de tonnes, plus de 10 000 tonnes de béton pour le bâtiment et évidemment une puissance gigantesque de plus de  1600 MW à injecter sur le réseau de 400 kV.

Si l’on revient sur l’EPR d’Hinkley Point, les « fuites » dans la presse laissent entendre que la mise en service de l’EPR interviendrait plutôt en 2027 qu’en 2025 et que de fait, le coût serait majoré à aujourd’hui de 1 à 2 milliards d’euros.

L’ensemble de la filière nucléaire est évidemment attentive aux chantiers engagés à travers le monde sur des réacteurs EPR avec Olkiluoto en Finlande, Taishan en Chine et Flamanville en France… et Hinkley Point en Angleterre qui a déjà commencé.

Les informations présentées ces derniers jours sur Flamanville et Hinkley Point n’ont donc pas fini d’alimenter le débat sur l’avenir de la filière qui n’a plus vraiment droit à l’erreur ni à prendre son temps.

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