Il y a quelques jours EDF lançait la marque EDF Services Energétiques avec l’objectif de doubler son chiffre d’affaires en 7 ans.
C’est bien la volonté d’être les leaders dans une économie bas carbone que ENGIE, EDF mais aussi Véolia, Suez, Vinci, Bouygues ou Eiffage investissent massivement dans les métiers des services énergétiques.
Regardons d’abord pourquoi un tel engouement.
Il y a évidemment les grandes orientations politiques avec l’accord de Paris issu de la COP21 et les évolutions des sociétés et des individus, Chine comprise, de préserver l’environnement.
Il y a ensuite les transformations technologiques profondes autour des moyens de production énergétiques, du numérique qui favorisent significativement l’entrée de nouveaux services, de nouveaux acteurs qui bouleversent la chaine de valeur historique des services énergétiques. En effet, il y a encore quelques années, les services énergétiques relevaient surtout de la baisse de la facture d’électricité, de gaz ou de produits pétroliers.
Enfin, et en lien direct avec le point précédent, la suppression des Tarifs Régulés de Vente (TRV) de l’électricité et du gaz pour les entreprises et les collectivités modifie profondément la relation à l’énergie. Les TRV et le principe de spécialité faisaient que les clients en Business To Business (plus précisément les clients avec une puissance souscrite supérieure à 36 kVA) ne pouvaient souscrire qu’à la fourniture d’énergie. Or, l’énergie brute est de plus en plus une commodité incluse dans une fonction. On achète plus de l’électricité ou du gaz mais du froid, du chaud, une puissance motrice, une autonomie, etc. De par le développement de ces offres de solutions, c’est l’appauvrissement de marché de la commercialisation d’énergie et le développement de la vente de services énergétiques.
Sur la base de ces perspectives économiques très favorables, les leaders du secteur ou les nouveaux entrants se lancent dans la course à la croissance interne ou externe, à des alliances ou des fusions. Ce qui est sûr, c’est que les ambitions sont affirmées, que chacun a des atouts mais qu’il va y avoir très probablement une réduction du nombre d’acteurs sur ce marché. A suivre !