Nous avons vu dans le « post » précédent que l’histoire, ici encore, avait tendance à se répéter et qu’on retrouve aujourd’hui, cent ans après, les mêmes enjeux réglementaires sauf qu’ils sont maintenant à l’échelle européenne.
Regardons aujourd’hui ce que je résume d’une phrase : « La somme des optimums locaux ne garantit pas un optimum global ».
C’est bien cette réflexion qu’on eu les concepteurs du système électrique français au sortir du conflit mondial, en 1946.
A ce moment, chaque territoire avait soit des avantages évidents, par exemple la « houille blanche » pour les zones de montagne qui profitaient de la force de l’eau, ou au contraire, d’autres souffraient de n’avoir ni moyens de production, ni réseau.
On peut également passer sur le fait que l’on avait des systèmes en courant continu, d’autres en alternatifs mais avec des niveaux de tension ou en diphasé qui rendaient impossible les interconnexions.
C’est donc aussitôt après la fin de la seconde guerre mondiale que le gouvernement décida de rechercher un optimum global.
D’un point de vue technique, cela passa par de la standardisation de force vers ce que l’on connait aujourd’hui.
D’un point de vue économique, ce fut par la mise en place d’une logique de tarification elle aussi bien connue (dite marginale) qui donna naissance aux Tarifs Bleu, Jaune et Vert que l’on arriva au début d’un système de péréquation.
Cette péréquation avait surtout comme atout de créer les conditions de la solidarité entre les territoires et c’est par ce dispositif que des régions entières virent arriver le réseau électrique, fiable et performant qui a clairement fait passer la France d’une époque à une autre.
Notons enfin qu’à cette période de réflexion profonde sur la conception du système électrique, la loi avait prévu des Etablissements Publics Régionaux pour assurer la distribution de l’électricité … projet qui fut abandonné assez rapidement.
Mais avec les lois Notre, Maptam et les directives européennes en chantier, là encore, on a le sentiment que l’histoire bégaie.
Assurons nous de bien se remémorer les raisons qui nous ont fait choisir le système qu’on connait aujourd’hui. Et la principale raison était sans aucun doute la recherche d’un optimum global au bénéfice du plus grand nombre.