Jean-François Carenco, ancien préfet, haut-fonctionnaire au franc parler connu et reconnu, va sans aucun doute donner ouvrir une période nouvelle à la Commission de Régulation de l’Énergie.
En 2010, il avait dit : « Les énergies renouvelables coûtent cher … ». C’était après le Grenelle de l’Environnement, c’était donc un discours atypique mais qui a fait son effet puisque très peu de temps après cette déclaration, le gouvernement rénovait profondément le dispositif financier en soutien au photovoltaïque.
Jean-François Carenco, toujours dans son style qui refuse à aller de facto dans le sens du courant, a commencé par préciser sa vision – pas tout à fait identique à celle de son prédécesseur – de ce que doit être une « bonne » concurrence.
Il a ainsi listé les critères caractéristiques d’une saine concurrence sur nos marchés de l’énergie :
- elle doit être bénéfique pour le consommateur
- elle doit stimuler l’innovation
- elle doit accompagner les besoins de l’industrie
- elle doit enfin favoriser la construction européenne
Pour donner un premier avis – neutre – sur cette prise de position, elle nous parait sensiblement plus pertinente que celle qui consistait à dire que la concurrence avait pour but (unique) de partager le gâteau.
Par ailleurs, Jean-François Carenco fait du rôle d’influenceur de la CRE dans cette période de construction de la future directive une ambition forte.
Pour la CFDT, c’est un moment intéressant et prometteur.