Commençons par regarder derrière nous. En 2005, avec le lancement du système européen d’échange de quotas (EU- ETS), le prix du CO2 atteignait quasiment les 30 €/t.
On est aujourd’hui à 5 €/t. Et pourtant, on a eu sur cette même période les COP 11, 12,13 … jusqu’à 22 à Marrakech avec évidemment la COP 21 à Paris.
Clairement, le dispositif a des ratés.
Les autorités, qu’elles soient européennes ou nationales cherchent à corriger les choses par petites touches mais, in fine, cela se révèle plutôt inefficace par rapport à l’objectif annoncé au départ de réduire de 90% les émissions de CO2 (sur le périmètre ETS).
L’Europe avec la commission engage un grand chantier avec la réforme du dispositif pour le période 2020-2030. Elle est clairement la bienvenue.
Dans ce même temps, certains en Allemagne et en France propose un prix plancher du carbone afin de renchérir de fait les dispositifs fortement émetteurs de CO2 (telles que les centrales électrique à lignite ou charbon).
Les pistes d’amélioration suggérées portent également sur un marché du CO2 qui ne soit pas le seul support de la politique de décarbonation de l’économie. (Le marché ne peut pas tout).
On peut aussi imaginer qu’en limitant son ambition pour gagner en efficacité, l’objectif de décarbonation porte en priorité sur le secteur de la production d’électricité et de chaleur.
Une chose est sûre, une politique pour être efficace doit être lisible pour les parties prenantes et simple à mettre en œuvre.