Le groupe français, acteur majeur du marché du gaz naturel en Europe s’apprête à céder sa branche Exploration / Production Gaz et Pétrole.
Cette transaction avoisine les 2 milliards de dollars (1,8 million d’Euros) et concerne 1600 salariés.
Isabelle Kocher avait annoncé sa volonté de transformer le groupe Engie avec ce que les financiers appellent un repositionnement sur la chaine de valeur.
En clair, Engie souhaite à la fois se désengager d’une industrie soumise aux risques « Carbone » et se développer sur les prestations qui relèvent moins de la commodité et plus des services à forte valeur ajoutée.
Précisément, Engie a engagé un gros travail de repositionnement… ce n’est pas le premier. Engie, précédemment Suez-Gaz de France et encore avant Suez, Compagnie de Suez a évolué avec des transformations profondes autour des métiers de la finance, de la concession (d’abord du canal du même nom puis de l’eau) et de l’énergie.
Engie se lance à nouveau dans une mutation où l’énergie fossile a vocation à disparaître de ses métiers et où la vente d’énergie « sèche » a peu d’avenir.
A ce sujet, et ce n’est pas si vieux, Engie a annoncé la suppression de 1900 postes de chargé de relation clientèle – précisément ceux qui assure la commercialisation de contrats de gaz et d’électricité (l’énergie « sèche », sans services à valeur).
En synthèse, les décisions récentes d’Engie donne beaucoup de crédits aux déclarations d’isabelle Kocher sur ses choix stratégiques détaillés dans les Echos ici-même : https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0211845634847-la-transformation-dengie-sur-les-rails-2069218.php
Un dernier mot, en 2025, date clé de l’avenir du nucléaire dans le cadre de la loi de transition énergétique, 37 des 58 réacteurs nucléaires d’EDF auront atteint ou dépassé leur durée de vie de 40 ans. Que décidera le nouveau gouvernement à cet égard ?
Nous y reviendrons rapidement.