Dans une période de forte remise en cause du mix énergétique en Europe avec des choix politiques pas toujours cohérents (fin du nucléaire en Allemagne, relance au Royaume-Uni, la loi TEPCV en France, etc.), nous vous proposons ici de prendre connaissance de chiffres clés à ce sujet.
Le mix énergétique en Europe * est de plus en plus « renouvelable ». Si nous regardons les puissances installées – et pas l’énergie produite ! – nous avons à début 2017 :
- 100 GW pour le solaire
- 122 GW pour le nucléaire
- 153 GW pour l’éolien
- 130 MW pour le charbon
- 190 MW pour le gaz
- 190 MW pour l’hydroélectricité
On constate à partir de ces chiffres sur les puissances installées que chaque source d’énergie a sa place. Il n’y a plus de source de production d’électricité dominante en Europe. Et chacune de ces sources d’énergie a ses propres avantages, de souplesse de l’outil de production, de coût ou de facilité de mise en œuvre.
Toujours dans l’idée d’avoir des grands repères sur le mix énergétique, en électricité produite (en énergie et plus en puissance), l’Europe consomme « en gros » :
- un quart d’électricité renouvelable
- un quart d’électricité nucléaire
- la moitié d’électricité issue d’énergie fossile
En prolongeant, on constate que la moitié de l’électricité totale produite en Europe est décarbonnée.
Pour finir, cette évolution du mix énergétique et les spécificités de chacune des composantes du mix renvoient à des évolutions concernant les réseaux qui permettront tout à la fois de faire évoluer sereinement le mix tout en sécurisant l’approvisionnement.
Ces évolutions portent sur les « smartgrids » et sur la performance des interconnexions européennes. Sujets que nous avons déjà évoqués dans la matinale et sur lesquels nous reviendrons rapidement.
* : avec des écarts à la marge quand on considère une Europe qui associe la Norvège et la Suisse pour certaines lignes et en considérant le kilo Watt Crête pour le renouvelable